Actus Pro

L'AFPAC dans la presse : ENerGEEK - 31 août 2018


POMPES À CHALEUR : POURQUOI UN TEL PLÉBISCITE DES FRANÇAIS ?


Discrètes dans le paysage médiatique français, les pompes à chaleur n’en sont pas moins plébiscitées par nos concitoyens. La PAC se classe au troisième rang des systèmes d’énergies renouvelables derrière l’insert bois et le poêle à bois. L’engouement des Français ne se dément pas et le marché pourrait même s’accroître fortement au cours des prochaines années si la lutte contre le réchauffement climatique devient plus que jamais une priorité du gouvernement et de chaque citoyen.

La démission inattendue de Nicolas Hulot provoquera-t-elle l’électrochoc espéré par Nicolas Hulot, désormais ex-ministre de la Transition écologique et solidaire ?  Rien n’est certain, mais ce geste aura au moins le mérite de donner un peu de visibilité à la transition énergétique et aux moyens d’y parvenir rapidement. Une course contre la montre est lancée et certains dispositifs ont déjà une longueur d’avance. Parmi eux, les pompes à chaleur  (PAC) ne font pas beaucoup de bruit, mais les chiffres montrent qu’elles ont déjà séduit beaucoup de Français désireux de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Des Français enthousiastes vis à vis des pompes à chaleur…

Aujourd’hui, près de trois millions (dont deux millions en France) de logements et de bureaux sont équipés de pompes à chaleur. Les Français (et les Européens dans une moindre mesure) sont attirés par ce dispositif qui permet de faire des économies d’énergie (en divisant jusqu’à quatre la facture d’électricité), le tout en ayant un impact positif sur les émissions de CO2. Selon le 8e Baromètre annuel OpinionWay réalisé pour Qualit’EnR, la pompe à chaleur constitue donc le dispositif préféré des Français avec 81 % d’avis favorables et devance ainsi l’insert bois ou les chauffe-eaux solaires . La confiance est là et la volonté de s’équiper aussi puisque 9 Français sur 10 trouvent intéressants d’assurer leur propre consommation énergétique. Seuls 10 % seraient plus dans une optique de revente de l’énergie produite.

Ainsi, une majorité se montre plutôt enthousiaste pour des raisons qui ne sont pas mercantiles comme une fabrication typiquement française, même s’il est impossible de faire l’impasse sur le coût de la pompe à chaleur, plus important que les chaudières classiques. Mais les économies à l’arrivée sont réelles. C’est pourquoi plusieurs aides ont été développées par les pouvoirs publics, encore faut-il qu’elles soient connues des potentiels bénéficiaires.

… Mais confrontés à une méconnaissance des dispositifs d’aide

Seulement plus de la moitié des sondés  dit connaître l’existence du principal mécanisme de soutien financier : le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) qui permet de réduire le coût d’acquisition de 30%. Le prêt à taux zéro est également identifié par une majorité, mais franchir le pas est parfois difficile. Les règles pour bénéficier des aides peuvent varier d’une année sur l’autre et l’acquéreur préfère ne pas mettre le pied dans un système qui lui fait peur. Plus inquiétant, les dispositifs régionaux passent complètement inaperçus alors qu’ils représentent un complément bien appréciable pour des ménages ou entreprises qui souhaitent s’équiper.

Un autre frein constaté est le manque de repères quant aux professionnels auxquels confier l’installation . La réglementation existe, mais il est difficile pour les particuliers de choisir en toute connaissance de cause, le bon professionnel avec lequel traiter. Des efforts doivent donc être faits de ce côté-ci. On constate donc que l’information est la clé dans le développement des pompes à chaleur et de tout type de dispositif énergétique. Les professionnels en ont conscience et tente de donner de la visibilité à un secteur dont la croissance annuelle attendue est de 10 % à 15 %.

L’urgence climatique est là

Créée en 2002, l’Association française des pompes à chaleur  (L’AFPAC) met l’accent sur l’intérêt d’avoir recours à un tel dispositif. Son président, Thierry Nille, explique que la pompe à chaleur n’a pas vocation à remplacer toutes les chaudières thermiques dans la mesure où « l’énergie est plurielle » et qu’à « un horizon de 30 ou 50 ans, les différentes énergies continueront à cohabiter ». L’objectif n’est pas de faire main basse sur le marché, mais plutôt de donner au secteur du bâtiment les moyens de répondre aux attentes en termes de lutte contre le réchauffement planétaire.

Ce seul secteur représente 40 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Il devance ainsi un secteur des transports qui est régulièrement pointé du doigt. Les bâtiments neufs ont donc intérêt à privilégier des solutions plus respectueuses de l’environnement, ce qui ne doit pas empêcher les bâtiments déjà sur pied de procéder à des rénovations thermiques bien utiles pour l’environnement et la facture d’électricité. Enfin, un autre élément est à prendre en considération : la lutte contre la pollution de l’air intérieur.

Là encore, la pollution de l’air intérieur  est moins médiatisée que la pollution extérieure, pourtant ses effets nocifs entraînent le décès près de 4 millions de personnes chaque année dans le monde (3,8 millions en 2017). Les pompes à chaleur peuvent jouer un rôle bénéfique contre ce fléau, car elles n’émettent aucune particule. L’air intérieur est plus sain. De plus, cela vaut été comme hiver grâce aux modèles réversibles qui font fonction de climatiseur en été et de chauffage en hiver. Une solution pratique qui ne manque décidément pas d’atouts pour s’imposer comme la référence de la transition énergétique pour les bâtiments.

L'ENerGEEK