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L'AFPAC dans la presse : Course à la rénovation : Les pompes à chaleur dans les starting-blocks


L'Installateur n°755 JANVIER-FÉVRIER 2019


L'AFPAC dans la presse : Course à la rénovation : Les pompes à chaleur dans les starting-blocks

L'AFPAC a enclenché un plan d'actions pour promouvoir la rénovation des maisons individuelles par des pompes à chaleur. Le contexte est favorable. Si les ventes de l'année ont été bonnes, celles de s'annoncent encore meilleures...

En attendant les sta­tistiques officielles et détaillées qui seront dévoilées début février par Uniclima, l'Associa­tion française  pour la promotion des pompes  à chaleur (AFPAC) annonce une année 2018 en crois­sance de 18 % pour les PAC et de 13 % pour les chauffe-eau thermody­namiques. Elle s'attend à mieux encore en 2019 et entend soutenir la rénovation de maisons individuelles grâce à un plan d'actions spécifique, intégrant un volet communication tourné vers les utilisateurs.

En attendant la parution de certains décrets  d'application et les incertitudes qui accompagnent encore les mesures gouvernementales destinées à encourager  la rénovation, Thierry Nille (groupe BDR Thermea), président de l'AFPAC, s'attend cependant  à un premier trimestre «plutôt calme», avant une «forte accélération» par la suite. La raison ? Il manque  encore certaines précisions  et des arrêtés d'application pour les aides fiscales annoncées.

Mais il semble déjà que les incitations fiscales ont  rarement été aussi favorables aux pompes à chaleur, hors systèmes air-air. Entre le maintien  du Crédit d'impôt à 30 %, le «Coup de pouce chauffage», la simplification  du prêt à taux zéro Eco PTZ, la prime EDF pour les pompes à chaleur, la prime ANAH «habiter mieux, agilité», le chèque énergie, etc. l'alignement des planètes devrait être bon pour la rénovation en 2019. Et la pompe à chaleur compte bien en profiter.

Les aides pour la réno­vation seront favorables en 2019. Elles pourraient financer entre la moitié et la quasi-totalité du coût d'une installation classique, pour les ménages les plus modestes.

GARE À L'EFFET D'AUBAINE !
En prenant l'exemple d'un investissement de 11.000 euros pour  une pompe à chaleur de 14 kW fournie­ posée, le montant total  des aides peut  atteindre 10.900  euros  TTC pour un ménage très modeste, avec un reste à charge de 100 €, finançable par l'Eco PTZ sur 10 ans, soit moins de 1€ par mois ! Même exercice pour un  ménage  ordinaire (ni modeste, ni très modeste): montant des aides = 6.350€  par mois. Reste à charge de 4.650 euros, finançable par Eco PTZ sur dix ans, soit par des mensualités de 39 €/mois.

«Il va y avoir un effet d'aubaine très fort, insiste Thierry Nille. Nous avons déjà vécu ce genre de situation en 2008 et 2009, avec de nouveaux acteurs peu scrupuleux qui en ont profité. Dans l'intervalle, ce qui a changé, c'est que les matériels sont dorénavant certifzés et les installateurs qualifiés. Nous insistons pour un bon dimensionnement des appareils, une bonne installation et une bonne maintenance pour conserver les per­formances dans la durée.»

Pour accompagner ce mouvement, l'AFPAC a prévu un plan d'actions dont il sera ques­tion lors de l'Assemblée générale du 12 mars prochain à Paris.

Celui-ci comprend plusieurs volets pour accentuer le développement des Pac :
  • Mise à disposition en ligne d'un outil digital gratuit pour permettre au particulier d'évaluer les aides auxquelles il peut prétendre.
  • Un guide pour valoriser la Pac air/air en rénovation.
  • Une étude sur la maintenance des pompes à chaleur. Son objectif : montrer l'impact de la maintenance sur  le maintien des perfor­mances (comparaison installation en  mode  dégradé/installation en mode  entretenu).
  • Grâce à un partenariat avec l'Institut national de l'économie circu­laire (INEC), l'AFPAC a commandé différentes études qui permet­tront, à terme, d'aller jusqu'à proposer des offres de type location­ vente pour les pompes à chaleur, intégrant toutes les composantes de la question, notamment du côté juridique.
  • Un plan de communication grand public sur les réseaux sociaux, lancé vers les 16 millions de propriétaires de maisons individuelles (des vidéos, le salon de la rénovation en février à Paris, des émis­sions spécialisées avec la participation de la député Marjolaine Meynier-Millefert).
  • L'AFPAC doit également modifier ses statuts lors de sa prochaine AG pour permettre à des partenaires comme des réseaux d'installa­ teurs de rejoindre l'association.

DES AIDES QUI SE CUMULENT ! Focus sur les aides pour les pompes à chaleur

  • Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) : 30 % du coût  du matériel. Nouveau : pour  les revenus  les plus modestes,  la mise en œuvre  sera prise en compte.
 
  • Eco PTZ : simplifié à partir du 1er mars. Il ne sera plus réservé aux bouquets de travaux et pourra donc  financer un seul type  de travaux  (parmi lesquels  l'installation d'une pompe à chaleur, hors systèmes air/air).
 
  • Coup de pouce chauffage (dans  le cadre  des Certificats d'économie d'énergie - CEE) : une prime de 600 à 4.000 € en fonction du type de matériel et des revenus du ménage.
 
  • Prime EDF pour la PAC :1.000 ou 1.500 € en fonction des revenus du ménage.
 
  • En cas de remplacement d'une chaudière au fioul : dépose  de la cuve à 50 % pour  les ménages  les plus modestes (conditions de ressources).
 
  • Prime  ANAH Habiter mieux, agilité : pour les ménages les plus modestes (conditions de ressources).
 
  • Chèque énergie : 150 € pour  les ménages  les plus modestes (conditions de ressources).

Christophe LAVERGNE- Rédacteur en chef L'installateur