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La chaleur renouvelable à votre porte


La pompe à chaleur (PAC) est un équipement efficace pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire dans les logements. Elle génère des économies concrètes. Mais ce n’est pas tout. Cette technologie utilise les propriétés de certains fluides à capter ou restituer de l’énergie (1). Elle utilise aussi un principe simple qui consiste à alternativement comprimer puis détendre ces fluides dans un circuit fermé. Et ce cycle se répète à l’infini. Le résultat est vertueux.



La PAC produit davantage d’énergie qu’elle en consomme pour fonctionner ! Mais ce n’est pas de la magie pour autant : l’explication est simple. Ce système capte une part de chaleur renouvelable contenue dans l’eau, l’air ou la terre, pour ne citer que les technologies les plus courantes car les sources possibles sont nombreuses et variées. 
Ce qui est étonnant, c’est que ça marche même en hiver. À -2 °C à l’extérieur, une PAC est encore capable de capter de l’énergie dans l’air. N’oublions pas que le point zéro de l’énergie est à -273,15 °C, le fameux zéro absolu ! Il y a donc de la marge…


L’AFPAC DEMANDE

 NEUF
  • La conformité de la réglementation française avec la directive européenne EnR.
  • L’égalité des EnR (principe).
  • La correction du calcul de la part EnR des PAC en énergie finale.

RÉNOVATION
  • Le respect des objectifs chaleur renouvelable de la PPE à l’horizon 2050. 
  • L’accélération du rythme de rénovation énergétique et bas carbone des logements existants. 
  • L’égalité des EnR (principe). 
  • La prise en compte de la part de chaleur renouvelable conforme à la directive européenne.

RÉFORME DU DPE
  • Une nouvelle méthode de calcul du Diagnostic de performance énergétique (DPE)
    plus conforme à la réalité et cohérente avec la RE2020.
  • L’égalité des EnR (principe).
  • La prise en compte de la part de chaleur renouvelable conforme à la directive européenne.


Faible impact carbone, EnR, économie circulaire…

Ce qui fait la performance extraordinaire de la pompe à chaleur, c’est donc bien la part d’énergie renouvelable captée localement, disponible et gratuite. Grâce à elle, la PAC est un des matériels de chauffage les plus économiques et les plus performants. C’est surtout un équipement respectueux de l’environnement, avec un impact carbone limité. La PAC a aussi une grande aptitude à l’économie circulaire (2) . Elle satisfait donc à de nombreux critères qui vont jouer un rôle décisif pour l’avenir de la planète. Et sur un plan pratique, les outils qui vont permettre de maîtriser et de garantir la chaine de la qualité existent : performance certifiée, installateur qualifié, entretien obligatoire, contrat de maintenance…(2)
 

Une efficacité reconnue à l’échelle européenne

L’efficacité est telle que, comme les particuliers, les États comptent sur les pompes à chaleur. Parmi d’autres équipements vertueux, elles vont permettre d’accélérer la transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Et ce faisant, de lutter contre le changement climatique en réduisant les consommations d’énergie. 
L’Europe table donc sur les pompes à chaleur comme sur toutes les énergies renouvelables. En Europe, les directives européennes EnR et efficacité énergétique des bâtiments EPBD s’imposent (3) (4). Ainsi, la loi française de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) intègre bien le développement des PAC pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Les PAC sont d’ores et déjà le plus gros contributeur parmi les énergies renouvelables, grâce à l’aérothermie et l’aquathermie principalement. 
En revanche, les volumes de la géothermie sont régulièrement révisés à la baisse malgré l’efficacité de cette technologie…
 

« Curieuse » interprétation française

Les pompes à chaleur se développent en France malgré l’incohérence de la réglementation qui compte sur elles d’un côté (loi PPE) mais les pénalise de l’autre (RT2012 et RE2020). En effet, pour les pompes à chaleur, les réglementations pour les bâtiments neufs se distinguent. Elle comptabilise la part EnR en énergie primaire et non pas en énergie finale. Dans l’exemple de l’encadré ci-dessus, cela revient à compter seulement 4,2 kWh (5) d’apport EnR au lieu de 20 kWh (3). 
La France commet ainsi deux erreurs. La première est réglementaire (RT2012 non conforme aux directives chapeau européennes). La deuxième est physique : la part EnR est bien une énergie locale, donc finale, comme pour les autres EnR…
 

Un enjeu de taille : la rénovation

La discrimination des PAC qui rejaillit aussi sur la rénovation énergétique et bas carbone des logements existants. Dans le cadre de la rénovation globale (Coup de pouce), un soutien est accordé avec un bonus s’il y a recours aux EnR. À nouveau, le calcul de la part EnR des PAC est non conforme et minorant. Là aussi, le principe d’égalité des énergies renouvelables doit être respecté car sans lui, il est impossible pour le consommateur de comparer les solutions EnR entre elles. 
Enfin, la réforme en cours du Diagnostic de performance énergétique (DPE) sera sûrement l’occasion d’introduire une méthode de calcul plus concrète, moins théorique et plus conforme aux consommations réelles d’énergie enregistrées par les utilisateurs…
 

La part EnR d’une PAC est une énergie locale !​

Testée en laboratoire et garantie par une marque NF PAC ou HP Keymark, la performance d’une pompe à chaleur est mesurée par son coefficient de performance saisonnier (Scop). Un Scop de 3 est un niveau de performance couramment atteint désormais, voire 4 ou 5 en fonction des technologies de PAC et des sources disponibles.
Prenons l’exemple d’une maison moyennement performante (isolation thermique, surface totale, exposition, climat, altitude, nombre d’occupants…). Imaginons qu’elle soit caractérisée par un besoin de chauffage résultant de 30 kWh. Choisissons une pompe à chaleur avec un Scop de 3 qui consommera par conséquent 10 kWh électrique pour fournir les 30 kWh de chaleur. La différence de 20 kWh, c’est la chaleur renouvelable puisée dans la terre, l’air ou l’eau. C’est d’ailleurs exactement ainsi que l’Europe définit la part d’énergie renouvelable des équipements EnR, pompe à chaleur et autres (3).

La réglementation parle d’énergie finale (locale). La facture mensuelle d’énergie pour le consommateur dépend donc seulement de la part d’électricité consommée, soit 10 kWh. La chaleur renouvelable est bien fournie par l’eau, l’air, la terre, le vent ou la pluie… Elle se régénère sans cesse, sous l’action du soleil et l’inertie des sols et des océans. Cette énergie renouvelable, captée et restituée localement grâce à la PAC allège la facture de chauffage sans épuiser la planète !


Notes

(1) Fluides frigorigènes. 
(2) Docs Afpac : « La Pompe à Chaleur Au prisme de l’économie circulaire » ; « Les 10 commandements pour installer sa pompe à chaleur », documents à télécharger sur www.afpac.org. 
(3) Directive européenne 2009/28/CE révisée 20182001 du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Annexe VII + document de communication publié en mars 2013. 
(4) Directive sur l’efficacité énergétique des bâtiment (EPBD : Energy performance buildings directive. réf. : 2108/844). 
(5) D’après le chapitre XVI.1 de la méthode ThBCE de la RT2012.