L'AFPAC a enclenché un plan d'actions pour promouvoir la rénovation des maisons individuelles par des pompes à chaleur. Le contexte est favorable. Si les ventes de l'année ont été bonnes, celles de s'annoncent encore meilleures...
En attendant les statistiques officielles et détaillées qui seront dévoilées début février par Uniclima, l'Association française pour la promotion des pompes à chaleur (AFPAC) annonce une année 2018 en croissance de 18 % pour les PAC et de 13 % pour les chauffe-eau thermodynamiques. Elle s'attend à mieux encore en 2019 et entend soutenir la rénovation de maisons individuelles grâce à un plan d'actions spécifique, intégrant un volet communication tourné vers les utilisateurs.
En attendant la parution de certains décrets d'application et les incertitudes qui accompagnent encore les mesures gouvernementales destinées à encourager la rénovation, Thierry Nille (groupe BDR Thermea), président de l'AFPAC, s'attend cependant à un premier trimestre «plutôt calme», avant une «forte accélération» par la suite. La raison ? Il manque encore certaines précisions et des arrêtés d'application pour les aides fiscales annoncées.
Mais il semble déjà que les incitations fiscales ont rarement été aussi favorables aux pompes à chaleur, hors systèmes air-air. Entre le maintien du Crédit d'impôt à 30 %, le «Coup de pouce chauffage», la simplification du prêt à taux zéro Eco PTZ, la prime EDF pour les pompes à chaleur, la prime ANAH «habiter mieux, agilité», le chèque énergie, etc. l'alignement des planètes devrait être bon pour la rénovation en 2019. Et la pompe à chaleur compte bien en profiter.
En attendant la parution de certains décrets d'application et les incertitudes qui accompagnent encore les mesures gouvernementales destinées à encourager la rénovation, Thierry Nille (groupe BDR Thermea), président de l'AFPAC, s'attend cependant à un premier trimestre «plutôt calme», avant une «forte accélération» par la suite. La raison ? Il manque encore certaines précisions et des arrêtés d'application pour les aides fiscales annoncées.
Mais il semble déjà que les incitations fiscales ont rarement été aussi favorables aux pompes à chaleur, hors systèmes air-air. Entre le maintien du Crédit d'impôt à 30 %, le «Coup de pouce chauffage», la simplification du prêt à taux zéro Eco PTZ, la prime EDF pour les pompes à chaleur, la prime ANAH «habiter mieux, agilité», le chèque énergie, etc. l'alignement des planètes devrait être bon pour la rénovation en 2019. Et la pompe à chaleur compte bien en profiter.
Les aides pour la rénovation seront favorables en 2019. Elles pourraient financer entre la moitié et la quasi-totalité du coût d'une installation classique, pour les ménages les plus modestes.
GARE À L'EFFET D'AUBAINE !
En prenant l'exemple d'un investissement de 11.000 euros pour une pompe à chaleur de 14 kW fournie posée, le montant total des aides peut atteindre 10.900 euros TTC pour un ménage très modeste, avec un reste à charge de 100 €, finançable par l'Eco PTZ sur 10 ans, soit moins de 1€ par mois ! Même exercice pour un ménage ordinaire (ni modeste, ni très modeste): montant des aides = 6.350€ par mois. Reste à charge de 4.650 euros, finançable par Eco PTZ sur dix ans, soit par des mensualités de 39 €/mois. «Il va y avoir un effet d'aubaine très fort, insiste Thierry Nille. Nous avons déjà vécu ce genre de situation en 2008 et 2009, avec de nouveaux acteurs peu scrupuleux qui en ont profité. Dans l'intervalle, ce qui a changé, c'est que les matériels sont dorénavant certifzés et les installateurs qualifiés. Nous insistons pour un bon dimensionnement des appareils, une bonne installation et une bonne maintenance pour conserver les performances dans la durée.»
Pour accompagner ce mouvement, l'AFPAC a prévu un plan d'actions dont il sera question lors de l'Assemblée générale du 12 mars prochain à Paris.
Celui-ci comprend plusieurs volets pour accentuer le développement des Pac : Mise à disposition en ligne d'un outil digital gratuit pour permettre au particulier d'évaluer les aides auxquelles il peut prétendre. Un guide pour valoriser la Pac air/air en rénovation. Une étude sur la maintenance des pompes à chaleur. Son objectif : montrer l'impact de la maintenance sur le maintien des performances (comparaison installation en mode dégradé/installation en mode entretenu). Grâce à un partenariat avec l'Institut national de l'économie circulaire (INEC), l'AFPAC a commandé différentes études qui permettront, à terme, d'aller jusqu'à proposer des offres de type location vente pour les pompes à chaleur, intégrant toutes les composantes de la question, notamment du côté juridique. Un plan de communication grand public sur les réseaux sociaux, lancé vers les 16 millions de propriétaires de maisons individuelles (des vidéos, le salon de la rénovation en février à Paris, des émissions spécialisées avec la participation de la député Marjolaine Meynier-Millefert). L'AFPAC doit également modifier ses statuts lors de sa prochaine AG pour permettre à des partenaires comme des réseaux d'installa teurs de rejoindre l'association.
DES AIDES QUI SE CUMULENT ! Focus sur les aides pour les pompes à chaleur
Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) : 30 % du coût du matériel. Nouveau : pour les revenus les plus modestes, la mise en œuvre sera prise en compte. Eco PTZ : simplifié à partir du 1er mars. Il ne sera plus réservé aux bouquets de travaux et pourra donc financer un seul type de travaux (parmi lesquels l'installation d'une pompe à chaleur, hors systèmes air/air). Coup de pouce chauffage (dans le cadre des Certificats d'économie d'énergie - CEE) : une prime de 600 à 4.000 € en fonction du type de matériel et des revenus du ménage. Prime EDF pour la PAC :1.000 ou 1.500 € en fonction des revenus du ménage. En cas de remplacement d'une chaudière au fioul : dépose de la cuve à 50 % pour les ménages les plus modestes (conditions de ressources). Prime ANAH Habiter mieux, agilité : pour les ménages les plus modestes (conditions de ressources). Chèque énergie : 150 € pour les ménages les plus modestes (conditions de ressources).