LEGISLATIF. La nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a succédé ce mercredi 17 juillet à François de Rugy, démissionnaire, était le même jour au Sénat, lequel examine depuis mardi en première lecture le projet de loi Energie et Climat.
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Le projet de loi Energie et Climat, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, est examiné par le Sénat depuis le mardi 16 juillet. Ce texte prévoit notamment d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030, ainsi qu'un dispositif progressif d'incitation et d'obligation de rénovation énergétique des logements mal-isolés. "Le Premier ministre, dans son discours de politique générale, le 12 juin dernier, a affirmé la volonté du Gouvernement de développer massivement les énergies renouvelables. Nous sommes convaincus que la ministre mettra en œuvre cet engagement tout au long de sa mission", a réagi Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des énergies renouvelables (Ser), dans un communiqué publié mercredi. "Nous nous étonnons du 'déclassement' de ce ministère qui n'a plus rang d'Etat. Même si cette charge était avant tout symbolique, c'est un signal préoccupant. Elisabeth Borne aura besoin de bien plus que la simple confiance du Premier Ministre (…). De nombreux dossiers l'attendent, comme (…) la transition énergétique avec un parc nucléaire à bout de souffle ou la rénovation thermique des logements (…)", estime de son côté Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
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"Beaucoup reste à faire", a reconnu Elisabeth Borne, tout en soulignant que "beaucoup a été fait depuis deux ans." Quelques minutes plus tôt, François de Rugy avait d'ailleurs dressé un bilan de son action au Ministère de la transition écologique, rappelant, entre autres, la mise en œuvre de la fermeture des quatre dernières centrales à charbon françaises, prévue d'ici à 2022 ; celle de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, "qui sera effective dès l'été prochain" ; ou encore l'instauration de moyens "inédits" pour accompagner les Français dans la transition écologique, comme les aides au changement de voiture et de système de chauffage.
"Tout cela, c'est de l'écologie en action", a souligné François de Rugy. Des actions "qu'aucune maladresse, aucune erreur, payée parfois au prix le plus cruel, ne peut effacer", a estimé l'ancien président de l'Assemblée nationale, et désormais ex-ministre de la Transition écologique. "Une vie d'engagements ne se résume pas à quelques images", a-t-il insisté.
François de Rugy, qui juge avoir "fait passer l'intérêt collectif avant l'intérêt personnel" en démissionnant de sa fonction, a rappelé qu'il existait "d'autres façons de servir l'écologie qu'à travers la politique." "C'est à cela que je consacrerai mon énergie", a-t-il déclaré. Concluant par un "nous nous retrouverons, pour l'Ecologie, pour la France."
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